lunedì 26 aprile 2010

ITALIENS EN FRANCE, CHIARA

CHIARA

Née à Florence le 25 décembre 1982. A Paris depuis novembre 2007 pour raisons d’étude et de travail. Comédienne, metteur en scène. Vendeuse à l’occurrence… Diplômée cum laude en Langue et Littérature Néohellénique de l’Université de Florence.


Depuis combien de temps es tu en France? 2 ans

Pourquoi la France? Est ce que tu as voyagé aussi dans d’autres lieux avant, ou tu as bien choisi la France tout de suite? J’ai assez voyagé avant, mais quand j’ai décidé de vivre et travailler à l’étranger, j’ai tout de suite choisi Paris, pour son intéressante vie artistique (je suis comédienne) et parce-que je savais que je pouvais m’y sentir chez moi.
Ton idée de France? Qu’est ce que tu penses des Français? Difficile de parler de la France et des Français, vu que je ne connais bien que Paris, ville multiculturale .
Les stereotypes les plus faux? Ceux qui sont plus realistiques?
Ceux qui concernent l’impolitesse des Français vis-à-vis des étrangers sont faux, et le vieux stéréotype de la « grandeur » comme valeur suprême pour le peuple français est archifaux. Par contre, il est vrai que les français sont assez formels.
Pourrais tu definer une identité française? Français très conscients de faire part d’une nation, fort sens de l’Etat.
Et une identité pour les italofrançais?
Si pour italofrançais on entend juste les italiens qui habitent en France, je dirais que le fait de vivre ici nous aide à mieux définir et mieux ressentir notre identité italienne…
Quelle définition pour ‘système de reprèsentation mentale et psychique’?
La façon de penser soi-même et le monde qui varie selon l’éducation, la culture, le milieu social etc… de l’individu.
Qu’est que tu aimes le plus de la France?
La sensation de liberté qu’il est possible d’avoir ici.
Une raison pour retourner en Italie?
J’ai besoin d’y retourner de temps en temps retrouver ma famille, mes amis, les lieux qui me sont chers. Une raison pour y retourner définitivement ce serait de s’engager activement pour changer les choses (niveau politique, social, culturel etc)
Qu’est ce que la mobilité volontaire?
Pour moi c’est le désir de mieux se connaitre soi-même en connaissant d’autres Pays, styles de vie, façons de penser etc. Parfois il y a aussi la nécéssité de sortir de la sensation d’étouffement qu’on éprouve dans son Pays d’origine.
Quelle différence entre travailler en Italie et en France?
Pour ce qui concerne mon métier, en France il y a une séparation beaucoup plus nette entre professionnalité et amateurisme. Surtout une actrice a, en règle général, le droit de travailler grâce à rien d’autre que ses capacités artistiques. En Italie cela est malheureusement très difficile.



photo: erikomoket, flickr


Est-ce que tu comprends la France à travers d'un filtre 'italien'? Comment ça se passe?
Oui, forcement. Même si je ne considère pas mon séjour comme temporaire et j’essaie de construire mon avenir en France, j’ai toujours une vie « autre » en Italie, je reste « étrangère ». ça me permet de garder une distance avec (ou ça m’empêche d’adhérer totalement à…) le style de vie et de pensée des Français. D’ailleurs, il m’arrive la même chose vis-à-vis des Italiens, comme si je n’appartenais plus entièrement ni à l’une ni à l’autre culture.
Penses tu que la proximité entre Italie et France puisse avoir des implications en tant que Italien en France? Est-ce qu'on peut parler d'une 'familiarité' (negative ou positive?) envers les Français?
Je pense qu’il y a une familiarité positive due à la proximité des deux cultures, et une négative que je vois surtout sur des thèmes tels que la conception de l’Etat, la religion, le travail, et qui engendre une incompréhension entre Français et Italiens. En plus il y a les clichés, positifs et négatifs, qui renforcent ces deux aspects de la proximité entre les deux Pays.
Es tu engagé politiquement en France ou en Italie? Est-ce qu'il y a de raisons 'politiques' pour ton depart de l'Italie? Je ne suis inscrite à aucun parti, ni en Italie ni en France, mais je suis la politique avec beaucoup d’intérêt et de participation. Depuis que je vis en France, mon attention vis-à-vis des faits politiques italiens a redoublé, et ma réaction s’est intensifiée. Mon départ a plusieurs raisons, mais il y en a qui sont liées d’une façon ou d’une autre à la politique : l’attention presque nulle que les gouvernants italiens (de droite comme de gauche) donnent à la culture a été une raison de plus pour partir faire mon métier de comédienne à l’étranger ; une autre, la « confusion » (pour utiliser un euphémisme) qui règne en Italie autour des actrices (confusion qui se crée justement dans le milieu politique) ; encore, un dégoût généralisé pour la politique italienne ; enfin, une très décevante expérience personnelle dans le milieu du travail a renforcé en moi le désir de partir vivre dans un Pays « meilleur » (vrai ou rêvé).

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